NON ! [en création]

Un solo de Saïda Naït-Bouda inspiré par la poésie « La rapatrie » de Sofiane Naït-Bouda et les photos de Marc Garanger "Femmes algériennes 1960".

« J'entraîne en mon sillon des voix de tristesse aphone. Mes aïeux ne sont que sanglots agonisant encore après qu'ils se soient tuent, après s'être tant tuent. Ma chair est de ce sang. » Poésie La Rapatrie. Sofiane Naït-Bouda

En 1960 pendant la guerre d'Algérie, Marc Garanger, photographie les "indigènes" dans le cadre du regroupement des populations. En grande majorité des femmes obligées de se dévoiler et de se laisser photographier.

Le dit du jeune poète (fils de la chorégraphe) et le regard farouche que les femmes portent sur leur agresseur sont à l'origine de ce rituel d'un solo de danse qui plonge au cœur du traumatisme.

Par la pratique de la transe à travers la danse ancrée dans la sagesse ancestrale, la chorégraphie créé un nouveau langage où le corps exprime la mémoire - individuelle et collective - entre discipline artistique et résilience..

Avec comme fil conducteur le voile arraché aux femmes, la lecture de la poésie "La Rapatrie" de Sofian' Naït-Bouda (fils de la chorégraphe), la projection des images "Femmes algériennes 1960" de Marc Garanger, le rituel de la danse, les musiques sacrées sont autant de clés qui témoignent de la quête et de la la vérité de l'être.

En l'occurrence, la vérité d'une blessure irréparable qui au cœur du mouvement trouve un langage qui lui permet d'aller au delà de la victimisation. Dans une rencontre universelle où nous pouvons partager une histoire qui nous concerne tous.