Une méthode d'activation du périnée développée par Saïda Naït-Bouda, créatrice de la Danse El hâl.
Alors qu'il existe de multiples méthodologies et techniques autour du périnée, il m'a semblé intéressant de proposer une méthode globale qui réactive des savoirs millénaires de femmes.
Basée sur une étude de la mécanique des mouvements archaïques dans les rituels féminins à caractère thérapeutique, mon approche consiste à inviter les femmes à retrouver le chemin de ces savoirs dans leur corps.
Dans la pratique jubilatoire de la danse, portées par les rythmes sacrés, nous retrouvons le sens et l'essence de ces pratiques : ancrage à la terre, renforcement et
soin du ventre, libération des tensions et renouvellement de l'énergie vitale, soutien dans le sororité, autonomie et auto-soin.
Le périnée, un allié qui nous veut du bien
Trop souvent méconnu, ou hélas au moment où il nous fait défaut, le périnée est un élément central de notre corps. Reconnecté à son lien naturel avec la terre par l'ancrage, il agit sur des champs multiples en étroite correspondance.
Sur le plan physiologique Un périnée tonique améliore la posture
globale dans un corps fluide, sensible et connecté, protège des incontinences urinaires, régule le bon fonctionnement des intestins, allège les douleurs
et les crispations des règles douloureuses, entre autres de ses bienfaits.
Sur le plan psycho-comportemental Il agit sur la libido et le renouvellement de l’énergie vitale, stimule
le désir et la création ; redonne la capacité de se sentir présente dans son corps et en sécurité en toutes circonstances ; il nous permet de mieux se poser, écouter ses motivations et ses
envies pour prendre sa place.
Sur le plan spirituel, Il est le vecteur de notre reliance à notre mémoire générationnelle et ancestrale.
Les danses archaïque de célébration de la terre, le féminin ancré.
Portées par l'esprit des danses matriarcales de célébration de la terre où à la fin des moissons, les femmes remercient la terre de leur donner des fruits pour nourrir leur fruits.
Les danses pelviennes, encore très pratiquées dans le monde, sont basées sur un mouvement du ventre très puissant profondément ancré à l'énergie de la terre.
En les pratiquant, nous nous immergeons dans les savoirs ancestraux des femmes pour se soigner à tous les âges de leur vie par le renforcement du périnée, l'entretien du lien alchimique qu'elle ont avec la nature, dans la jubilation de la danse, l'art de la célébration de la vie et de la beauté.
La Transe et l'InTranse, de la lamentation à la transformation
Chamaniques, inductives, poétiques, magiques ou de dépossession, les transes - rassemblées sous le terme générique d'états modifiés de conscience - nous mettent
en relation avec une autre dimension de notre être. Celle de l'intuition, de l'intangible, d'un savoir ancestral. Issues des peuples restés proches de la nature et des animaux, les phénomènes
de transe mettent en jeu la circulation des éléments telluriques et cosmiques dans notre corps.
En occident, nous considérons qu'elle met en jeu des énergies contraires : ce qui ressort du compréhensible et ce qui ressort de l'instinctif.
Alors que chez les peuples dont elles sont issues
il s'agit d'harmoniser ces énergies complémentaires.
L'In-transe c'est diriger et maîtriser la transe par un état de présence intense qui nourrit la vie. Vers la transformation de l'être.
De retrouver l'unité de l'être. Dans le hâl ou état de présence divine.
S'inspirant du rapport des femmes entre elles dans les sociétés traditionnelles, la pédagogie en garde l’essence et l’esprit : c’est le groupe qui est soignant.
Par le langage du corps et de l'instinct, dans lequel “l’autre” est perçu dans son humanité, le lien entre femmes trouve enfin son existence.
Dans ce cadre, les clivages sociaux disparaissent. La peur de mal faire, les comparaisons, l'auto-censure lâchent prise.
Ouvrant un espace où la femme évolue selon sa corporalité, son expérience, son histoire…. Et ses objectifs.
La recherche s'appuie sur de longs voyages aux coeur des pratiques rituelles féminines profanes et sacrées des femmes Amazighs* - Chaouiya et kabyles -, de la suspension du corps dans les danses sahariennes - Maures et Touaregs -, de l'extase soufie - Hadra et Sama, des rituels de guérison des peuples noirs- Gnaouas - des rituels de lamentation -Zar.
Elle s'enrichit en parallèle d'une étude de l'espace sacré dans l'architecture musulmane, du port du drapé antique en méditerranée, des pleureuses, de l'aromathérapie par les fumigations d'encens.
*Les amazighs sont les peuples natifs d'Afrique du Nord.
Ni apprentissage d'une technique ou enseignement d'un folklore, toutes la démarche est de proposer un espace où les femmes peuvent retrouver le chemin de
savoirs archaïques déjà inscrits dans leur corps et qu'il s'agit de réveiller.
La méthode est progressive et évolutive. Par une étroite écoute sensitive, chacune prend conscience de ses propres ressources.
La danse El hâl ou «État de présence divine», est un art du mouvement fondé par Saïda Naït-Bouda à visée artistique et thérapeutique. Fondée aux sources de rituels
artistiques de guérison, elle en garde l'essence et l'esprit pour notre monde d'aujourd'hui.
Danses EL HÂL / Saïda Naït-Bouda
infoelhal@gmail.com
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